« Ce qui guérit, c’est le contact avec soi »
La gestion du stress
Nous ne sommes égaux ni dans l’exposition au stress ni dans notre capacité à réguler l’impact qu’il peut avoir sur nous. Lorsqu’il se fait trop intense ou trop fréquent il peut devenir insupportable, et exercer de profondes perturbations sur nos pensées, nos sentiments et nos comportements.
Le phénomène du stress est naturel et inévitable. Il est même nécessaire parfois pour mobiliser notre attention et notre énergie. Mais lorsqu’il se fait trop intense ou trop fréquent il peut devenir insupportable, et exercer de profondes perturbations sur nos pensées, nos sentiments et nos comportements. A nous donc de détecter quand il est malvenu et de préparer des réponses efficaces pour n’en conserver que les effets stimulants.
Le stress est une réaction d’alarme face à ce que nous interprétons comme un risque ou comme un danger. Il faut noter que ce mécanisme peut se déclencher quelle que soit l’importance de l’événement stressant, y compris quand l’événement en question est seulement imaginé. L’activation du système nerveux entraîne alors toute une série de manifestations physiologiques qui sont censées préparer notre corps et notre esprit à l’action. Si rien n’est fait pour réduire la menace, la phase d’alarme va céder la place à une phase « de résistance » durant laquelle l’organisme va continuer de mobiliser l’énergie disponible. Si les causes de stress (parfois mineures en apparence) se répètent sans que nous trouvions de solution, le stress va devenir chronique, et cet état de « surchauffe » va finir par causer des troubles physiques et psychiques, pendant que les réserves énergétiques vont progressivement s’épuiser (c’est le burn-out).
Le stress n’est pas une émotion mais une activation des systèmes d’alerte de l’organisme. L’émotion a néanmoins ceci de commun avec le stress qu’elle aussi appelle une action. Lorsque cette action spontanée et adaptée n’a pas lieu ou s’avère impossible, alors en fonction du contexte un état de stress peut s’installer ou se renforcer, et faire durer l’émotion de départ (peur ou colère souvent) qui aurait dû être uniquement passagère.
L’objectif est de conserver le rôle stimulant du stress, tout en évitant qu’il nous submerge et surtout qu’il se chronicise. Cela nécessite un apprentissage: détecter les premiers signes de stress, vérifier que l’on a correctement interprété la situation, déterminer ce qu’il convient de faire (ignorer, agir sur la situation, modifier notre perception, poser le problème différemment, etc.).
Certains outils, comme les méthodes de relaxation, s’adressent à la composante physiologique du stress. Il s’agit de faire retomber le niveau d’alerte et de tension à l’intérieur de l’organisme, de façon à retrouver notre faculté d’analyser clairement les situations.
La technique appelée « cohérence cardiaque » est une rééducation du système nerveux parasympathique (celui qui est responsable de notre retour au calme) et de notre adaptabilité au stress. D’autres méthodes basées sur la respiration ou sur le mouvement ont aussi pour fonction d’apaiser les tensions physiques et nerveuses.
Les pratiques de « recentrage » apportent une aide puissante face à la composante mentale et émotionnelle du stress: ruminations, émotivité, anxiété, confusion. La plus connue est la pleine conscience (le nom est en lien avec l’objectif qui est de rester conscient de l’ensemble de ce qui se passe plutôt que de se focaliser sur quelques aspects). Il y a aussi le recours à la visualisation ou aux mouvements alternatifs.
Sur le versant mental du stress, un travail cognitif (la façon dont nous pensons les choses) est souvent nécessaire: la dramatisation ou le perfectionnisme vont nous faire percevoir les situations plus complexes qu’elles ne le sont et vont donc augmenter notre stress. A l’inverse notre capacité à évaluer correctement le contexte ou les enjeux va souvent simplifier les choses.
Comme nous l’avons dit, gérer son stress est un apprentissage. Tous ces outils demanderont donc un peu de pratique avant de devenir vos fidèles serviteurs.