« Ce qui guérit, c’est le contact avec soi »

Les troubles du psychisme

Entendez ici par “psychisme” l’ensemble de la vie mentale et affective, des sensations et des perceptions.

“Troubles du psychisme” plutôt que “troubles mentaux”, car l’activité purement mentale (cognitive) est loin d’être la seule concernée. Et “troubles” plutôt que “maladies” ou “pathologies”, car on se rend compte que les dysfonctionnements de notre psychisme ne se laissent pas classifier aussi facilement que les maladies somatiques. Bien que ces “troubles” soient rassemblés en grandes catégories, ils demandent chaque fois à être observés attentivement pour que thérapeute et client puissent convenir de la meilleure démarche thérapeutique (voir Thérapie intégrative).

La question de l’origine des troubles

Les premières questions qu’on se pose sont bien souvent: D’où ça vient? Pourquoi moi? La faute à qui?

Répondre à ces questions est très difficile, car l’expérience et les travaux scientifiques vont tous dans le même sens: il n’y a pas une seule cause à un trouble, mais un ensemble de causes qui se sont trouvées réunies à un moment donné pour produire les symptômes. Parmi les causes possibles: la prédisposition génétique, le développement in utero, les conditions de la naissance, l’histoire familiale, l’éducation, des infections, l’exposition à des substances toxiques, les relations avec les parents et la fratrie, les traumatismes, la construction de la personnalité, et la liste n’est pas close. Vous comprenez que parmi tous ces facteurs il va être compliqué d’isoler avec certitude ceux qui sont responsables du trouble.

Comprendre les origines les plus probables est souhaitable chaque fois qu’on dispose des informations nécessaires. Cela permet de mettre du sens et peut rassurer. Mais il n’est pas toujours possible d’arriver à des certitudes ni même à des probabilités. De toute façon, avec des explications ou pas, client et thérapeute se trouvent finalement confrontés à la même question pratique: « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait? » C’est seulement sur l’ici et maintenant du trouble qu’il est possible d’agir, et qu’il faut se centrer.

La thérapie doit d’abord soigner une personne

Ma vision de la psychothérapie, très influencée par l’approche humaniste, est que l’on soigne une personne, pas un trouble. D’une part un même trouble va toujours s’exprimer différemment selon l’individu, son environnement et son histoire. D’autre part, la prise en compte de la personne toute entière doit conduire à envisager, au delà des symptômes présents, ses ressources, ses aspirations, son devenir. Il s’agit de remettre en mouvement le plus possible de ses processus vitaux sur le plan psychique.

Guérit-on ?

La grande diversité des troubles et des contextes dans lesquels ils apparaissent et évoluent ne permet pas de répondre. Dans un grand nombre de cas le client “guérit”, c’est-à-dire que les symptômes disparaissent. Une prévention de la rechute est parfois mise en place. Dans d’autres cas, il n’est pas possible de faire disparaître complètement toutes les conséquences, et le client doit apprendre à vivre avec quelques symptômes résiduels qu’il apprend à connaître et à gérer pour retrouver une vie normale.

Encore une fois, la psychothérapie n’a pas pour seul but de “guérir”. Elle propose aussi, et surtout, à l’individu de retrouver une vie épanouissante indépendamment des problèmes qui peuvent surgir dans sa vie, aujourd’hui ou demain.

Certains troubles produisent des symptômes mineurs et simplement gênants, tandis que d’autres vont avoir des conséquences invalidantes. Souvent le trouble est isolé, mais il peut arriver qu’il s’ajoute à un ou plusieurs autres, ou aux séquelles de troubles anciens. On constate aussi que les solutions mises en place spontanément par le client peuvent contribuer à aggraver ou à fixer le trouble. D’où l’utilité d’une consultation rapide. Plus un trouble est récent, plus il sera facile d’y remédier.

Principales catégories de troubles

Voici une liste non exhaustive des troubles à l’origine de consultations en psychologie: